lundi 26 octobre 2015

Fanboys (2009)

Star Wars / La Guerre des étoiles a marqué au fer rouge plusieurs générations de personnes. Que l'on soit un fanatique acharné de la Saga ou amateur de Science-Fiction, on ne peut que s'incliner devant l'univers incommensurable crée par George Lucas lorsque celui-ci possédait encore une étincelle de génie, avant Le Retour de Jedi et la prélogie.

Fanboys narre les aventures de personnages, en marge de la société - se nourrissant constamment de cet univers - tels des trous noirs ambulants. A défaut d'être sévèrement drôle, le long-métrage est particulièrement attachant… Ce qui n'est déjà pas si mal.

En 1998, un groupe d'amis fans de Star Wars impatient d'assister à la première de Star Wars, Episode I : La Menace Fantôme vont tenter de voler une pré-version du long-métrage en s'introduisant dans le Skywalker Ranch pour permettre à l'un de leurs amis atteint d'un cancer de voir le film avant sa mort. Commence alors un "road trip" à travers les États-Unis …

Dans la lignée des oeuvres de Kevin Smith (qui fait d'ailleurs un caméo avec son compère Jason Mewes) et des comédies du duo Simon Pegg / Nick Frost - Fanboys a clairement influencé leur Paul -, ce petit métrage très agréable à regarder, jamais ennuyant se veut avant tout pour "les geeks" et les fanatiques de Star Wars, avec des références à la pelle sur l'univers de George Lucas.


En voici une petite liste non-exhaustive 

- Son début démarre avec des écriteau rappelant "Il y bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine…"

- Hutch essayé de démarrer son van en donnant un coup de coude dans le plafond, et le tout s'allume comme sur le Faucon Millenium. Par ailleurs sur le toit du véhicule est agrémenté d'une réplique de R2-D2 comme sur le X-wing de Luke Skywalker. De plus la camionnette peut "aller" à la vitesse lumière. Et sa plaque d'immatriculation est marqué Slave 2 en référence au Slave 1, le vaisseau spatial de Bobba Fett dans Star Wars, Episode V : L'Empire contre Attaque.

- A l'hôpital, Linus embrasse la doctoresse interprétée par Carrie Fisher, en lui disant "Je t'aime". Ce à quoi répond la comédienne "Je sais", comme Leia à Han Solo à la fin de Star Wars, Episode V : L'Empire contre Attaque.

- Lorsque la bande d'amis pénètre dans une pièce du Skywalker Ranch, Zoe s'approche d'une réplique de R2-D2 et dit "Au secours Obi-Wan Kenobi , vous êtes mon seul espoir", référence à la Princesse Leia dans Star Wars, Episode IV : Un nouvel espoir. Toujours dans le manoir de George Lucas, notre troupe tombe dans un broyeur à ordures . Ils pensent être condamnés à mourir lorsqu'un bruit se fait retentir, comme Han Solo & Luke Skywalker dans l'Étoile Noire… En fait ce n'est que l'aération automatique du broyeur.

- Pour finir, lorsque que les quatre amis sont sous l'influence de guacamole au peyotl du Chef, Windows hallucine et voit un Ewok se frotter sur la jambe d'Hutch. N'oublions pas qu'en ;voulant échapper à la police, ils foncent avec le van dans un panneau indiquant "Join the police force" mais quand le véhicule percute l'affiche, il ne reste plus que "Join The Force"… Le trou et le bruitage rappellent Dark Vador. Et durant leur périple, ils s'arrêteront à Texas dans un café "Java the Hut" en référence à "Jabba le Hutt".

A la vie, à la mort. Certains fans vont très loin dans
l'adoration de leurs idoles. 

Le broyeur à ordure de George Lucas ressemble
à celui de l'Étoile Noire.
Bien-sûr l'oeuvre de George Lucas n'est pas la seule allusion ici pour les nombreux "geeks" / cinéphiles ayant grandi dans les années 80. Nous retrouvons de nombreux clin d'oeil à des production LucasFilms (Willow, La saga Indiana Jones, THX 1138 - Avec les uniformes des agents de sécurité du Skywalker Ranch), à Star Trek avec cette guerre entre Trekkies (ou Trekkers) et fan de Star Wars, au Flic de Beverly Hills avec Judge Reinhold, Retour vers le Futur, Highlanders… Bref Fanboys est une oeuvre aux références multiples, c'est un véritable plaisir de toutes les desceller.

Le long-métrage est complètement idiot par moment, cet univers "geeks" profonds se veut volontairement minable et à mourir de rire. Par exemple nos puristes de George Lucas qui se chamaillent avec les "Trekkies". Leur chef saisira d'ailleurs la tête d'une statue de Khan démolie par notre bande de joyeux lurons, celui-ci criera "Khannnnnnnnnnn !" de la même façon que le capitaine Kirk dans Star Trek 2 : La colère de Khan.

La réalisation de Fanboys est ultra-basique, c'est dommage car avec ses quelques idées sympathiques le long-métrage aurait pu atteindre un rang encore plus élevé dans ce genre. Heureusement niveau écriture et interprétation c'est un sans fautes avec quelques jeux de mots et dialogues excellents… Dommage que la maladie d'un des membres de la bande ne nous touche vraiment pas alors que c'était à deux doigts. Les auteurs n'ont peut-être pas assez appuyé sur ce détail, de peur de créer un fossé entre la comédie et le drame. Ici c'est clairement de la comédie pure.

"Captain Picard is not Gay … He's … British"

Dan Fogler est en mode Jack Black, le comédien en fait des tonnes, nous décrochant souvent des sourires. D'ailleurs son personnage d'Hutch reprend pas mal des mimiques et des poses d'Harrison Ford / Han Solo. Jay Burachel a également un bon potentiel comique ! Seth Rogen s'offre un double rôle savoureux, un maquereau qui vient de se faire tatouer un Jar Jar Binks dans le dos par anticipation car pour lui ce futur protagoniste va faire un carton au cinéma !! Son autre double est évidemment le représentant des Trekkies. Et Kristen Bell fait la genette de la boutique de comics-book, l'actrice est craquante, surtout en costume de la Princesse Leia. 

Coté guest-star, on retrouve Danny Trejo - venant cachetonner - déboulant de nul part avec son guacamole hallucinogène, Ethan Suplee fait une apparition en interprétant Harry Knowles du site Ain't it cool news. Billy Dee Williams & Carry Fisher assure leur caméo pour faire le lien avec la  trilogie d'origine, n'oublions pas également Dark Maul, avec Ray Park… Et William Shatner, le capitaine Kirk, en caméo.

Produit par Kevin Spacey entre autre, Fanboys est une petite surprise qui nous laisse un petit rictus du début à la fin avec quelques fous rires garantis - Pour certaines blagues, il faut être vif d'esprit où avoir une bonne culture cinéphilique. Les scénaristes qui ont écrit ce long-métrage sont de véritable fan de Star Wars, et la réplique finale est excellente, criante de vérité "Et si il était nul ?"