lundi 30 juillet 2012

Batman : The Dark Knight Rises (2012)

The Dark Knight Rises est la conclusion tant attendue de la trilogie réalisée par Christopher Nolan, débuté en 2005 avec Batman Begins. Suite au décès tragique d'Heath Ledger, après le tournage de The Dark Knight, le cinéaste a dû changer son cheval de bataille, le dernier volet devait à l'origine être centré sur le procès du Joker.  

Huit ans ont passés, depuis les méfaits du Joker à Gotham City. La paix règne grâce à une loi passée pour arrêter la corruption dans la mégapole, le Dent Act, en hommage au décès tragique du procureur Harvey Dent par Batman ... Un mensonge instauré par le commissaire Gordon & l'homme chauve-souris. Bruce Wayne vivant coupé du monde dans sa demeure va reprendre du service car un mercenaire du nom de Bane, installe l'anarchie dans les rues ...

SBatman Begins été une oeuvre à l'aspect fantastique. The Dark Knight un polar nihiliste, rappelant ceux des années 70. Ou à l'inverse, le réalisateur, montre au spectateur : La naissance, la vie et la vieillesse d'un mythe.

The Dark Knight Rises montre au début, Bruce Wayne, vivant en reclu de la société mondaine, un mode de vie faisant penser au milliardaire Howard Hughes. Élément intéressant, quand on sait que Christopher Nolan a tenté d'adapter la biographie de l'homme d'affaire, mais son projet à avorté car Martin Scorsese, à réalisé The Aviator. Notre riche philanthrope, diminué du côté physique et psychique, possédant un corps fatigué par les combats menés, sans oublier la perte de Rachel Dawne, son amour de jeunesse. Batman, la légende de Gotham-City doit reprendre du service, car la tempête menace.

The Dark Knight Rises est une oeuvre anarchique contemporaine. Bane, n'hésite pas semer le chaos au sein de Gotham-City, en s'attaquant et paralysant les symboles vitaux d'une société, jouant ainsi sur les faiblesses et couardise de ses habitants car dans la nature humaine, la plupart des gens sont égoïstes et ont peur de se rebeller contre un système en chaotique, le mercenaire contrôlant ainsi la situationAutre symbolique fort, le braquage de Wall-street, haut-lieux des affaires mondiale, Christopher Nolan, s'inspire de la crise économique avec les "Occupy Wall-Street" et du mouvement des "99%", contre le monde de la finance.

Malheureusement, de nombreuses incohérences, problème de scénario sont présents. La non-mention du Joker, sachant que ce dernier est vivant, alors que l'on explique le Dent Act au spectateur. Les habitants de Gotham-City acceptant d'être coupé du monde, la justice expéditive du terroriste, dans The Dark Knight, Les Gothamiens avaient fait preuves de courages refusant de jouer le jeu du Joker.


Les frères Nolan ne montre jamais l'impact et les souffrances sur la population, le manque de nourriture, je rappel que le siège de Bane dure cinq mois en plein Hiver, le spectateur à droit en récompense à un orphelin qui vole une pomme, ou très brièvement, une file d'attente devant une supérette vide pour montrer la pénurie de nourriture dans la cité. Les scénaristes veulent raconter un long récit, installé dans le temps avec des questions sociales sur l'actualité, des personnages qui s'entre-croisent, s'aiment, se déchirent ... Une oeuvre dans la tradition des romans du XIXéme siècle. Sauf que l'on a plus l'impression de voir le montage cinéma d'une mini-série HBO.


 
Les motivations de Talia Al Ghul sont simpliste. La jeune femme désire accomplir le plan de son défunt père Ra's Al Ghul, détruire Gotham-City de la corruption et de la criminalité, alors que dans The Dark Knight Rises, la paix règne enfin dans la mégalopole, grâce au Dent Act ... Le traitement du personnage de Bane est bien écrit contrairement à Batman & Robin de Joel Schumacher. Les frères Nolan, font du mercenaire, un être charismatique, intelligent à la diction calme, une véritable menace possédant une force brute. Les deux révélations sont certainement, Selina Kyle, alias Catwoman, le nom de son alter-égo n'est jamais prononcé. Voleuse malicieuse aux charmes voluptueux, l’interprétation d'Anne Hataway n'est pas comparable avec celle de Michelle Pfeiffer dans Batman returns, le traitement du personnage est à l'opposé. L'inspecteur John Blake, véritable héros intelligent, au futur important.



Comme pour le récit principal, des points faibles subsistes pour les protagonistes. les morts de Bane et de Talia. L'un meurt de manière anti-iconique et l'autre décède dans un sur-jeu total, voir caricaturale. Le personnage de Bruce Wayne guérissant miraculeusement après avoir été littéralement brisé. Son alter-égo Batman, dont tout le monde connait l'identité secrète. Le chevalier noir apparaît à l'écran 20 minutes, jouant  les pilotes de super-copter. Sans oublier le commissaire Gordon, cloué sur son lit d’hôpital pendant les trois quart de l'histoire.

La conclusion de la trilogie, fait penser à "perchance to dream" de Batman : The animated series, dont le cinéaste est un grand amateur. Episode ou le chapelier fou, fait vivre une vie parallèle à Bruce Wayne, ce dernier vit avec Selina Kyle et ses parents sont encore vivants. Le super-vilain lui sort alors une phrase tiré De l'autre coté du miroir de Lewis Caroll reprise en partie dans The Dark Knight Rises par Alfred concernant ses voyages. La vision du majordome n'est elle donc pas issu de ses rêves, fantasmes les plus profond de voir Bruce Wayne heureux en charmante compagnie ? Une fin à la toupie façon Inception ?  

Pour la réalisation, Christopher Nolan, comme à son habitude utilise peu où pas d'image de synthèse. On retrouve les habituels défauts de ses long-métrages, le cinéaste est incapable de filmer des scènes d'actions de façon lisible, comme le combat Batman / Bane, le spectateur ne ressent d'ailleurs aucune puissance dans leur duel statique alors que l'un est un brute à la force herculéenne et l'homme chauve-souris un expert en art-martiaux. Pourtant de temps en autre, le cinéaste arrive à nous offrir de rare instant de grâce dans ses films, le camion qui se renverse  à la verticale dans The Dark Knight ou le gun-fight en apesanteur dans un couloir dans Inception. Ici, hormis la séquence aérienne d'introduction ou le décors de la prison façon Babel, la réalisation est plate, sans saveur. Le personnage de Batman n'est jamais iconique comparé à l'opus précédent. Sans compter de gros problème de montage comme la course poursuite en camion ... Bref un ratage à la Batman Begins une nouvelle fois.

The Dark Knight Rises n'est pas la conclusion épique, que l'on attendait ! Le long-métrage est en demi-teinte, à cause de son scénario linéaire moyen aux faux-airs de New-York 1997, et à sa réalisation médiocre. Heureusement que les acteurs sont excellents dans leurs différents rôles. Bref, un résultat à la limite du gâchis car Christopher Nolan possède des moyens que peu de réalisateur ont actuellement : Le Final-Cut et une liberté artistique totale au sein de Warner


   

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