mercredi 13 juin 2012

Commando (1985)

De temps en temps, on revoit certains long-métrages ayant bercés notre tendre enfance avec un petit plaisir coupable. Commando de Mark L. lester, est l'exemple parfait.

À l'origine le scénariste Jeph Loeb vend son idée originale au producteur Robert Kosberg et à une de ses associées Stéphanie Brody. Ensemble ils donneront une ligne directrice à l'intrigue avant de le montrer à Joel Silver, l'un des papes d'Hollywood. Jeph Loeb déclare qu'à la base Commando était destiné à Gene Simmons leader du groupe Kiss, avant d'être réécrit et proposé au final à Nick Nolte. Walter Hill est aussi impliqué dans le processus de développement. L'histoire originale, un ancien agent des forces spéciales du Mossad Israélien désenchanté par la guerre au Moyen-Orient, décide de partir aux États-Unis. Mais il est forcé de sortir de sa retraite volontaire après l'enlèvement de sa fille. Bien évidement, le projet est modifié et réadapté pour la carrure et la psychologie d'Arnold Schwarzenegger. Une partie des dialogues sont supprimés, notamment la scène ou John Matrix regrette ses actions passées.

L'histoire est simple, se résumant sur un ticket de métro... Des mercenaires ont enlevé la fille de John Matrix, ancien as des forces spéciales Américaines. Ce dernier à onze heures pour la récupérer et leur faire payer la monnaie de leurs pièces.

Le long-métrage de Mark L. Lester a une réalisation définitivement datée dans son époque : Les années 80. Les situations sont une succession de grosse ficelle grotesques à prendre au second degrés, comme lorsque John Matrix arrache à main-nue une cabine téléphonique ou avec un certain regard décalé, qui prête à sourire, avec l'introduction du personnage d'Arnold Schwarzenegger en papa gâteau avec sa jeune fille, la toute mignonne Alyssa Milano.


La force de Commando c'est son rythme soutenu, véritable concentré d'action "over-the-top", possédant aucun temps mort avec son lots de scènes ultra-violentes signe des productions Joel Silver de l'époque. Le spectateur ne s’ennuie pas une seconde pendant une heure trente. Les personnages balancent des punchlines du tonnerre en version Française, voici quelques une d'entre elle :

- "je bouffe du béret vert tous les matins au p'tit déjeuner !" 
- "T'es un marrant Sully J't'aime bien, c'est pour ça que je te tuerais le dernier." 
- "C'est pas entre les yeux que j' vais t'buter John, mais entre les couilles !"


En regardant Commando, on ressent que Mark L. Lester s'en donne à coeur joie en faisant exploser le bodycount dans son dernier acte.

Son casting est excellent, bien que le long-métrage soit une hymne aux capacités physiques du mono-expressif Arnold Schwarzenegger. Le spectateur retrouve le trop rare, Vernom Vells, connu pour son rôle dans Madmax 2 : Le Défi, interprète ici, Bennett, sosie gras du bide de Freddie Mercury, aimant jouer du couteau.

Le combat final entre les deux acteurs est mémorable et définitivement culte.

Dans Commando, l'ancien président d'Arias fait mention de l'état imaginaire de Val Verde. Pays que l'on retrouve dans d'autre production de de la 20th Century Fox, comme Die Hard : 58 Minutes pour Vivre ou le premier Predator.

Pour conclure, Commando, est un B-Movie procurant un véritable plaisir coupable. Le long-métrage comporte des défauts, les situations paraissent grotesques de nos jours. L'action non-stop pendant une heure trente, son coté ultra-violent en fait assurément une des références en matière d'Actionners des années 80. À voir ou à revoir sans aucun complexe.

L'affiche Française.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire